mercredi 24 juin 2015

Films sur canapé

Ce weekend vous n'êtes pas du genre à sortir ? Vous préférez pantoufler sur votre canap' ? Vous cherchez tant bien que mal à vous trouver une nouvelle série qui vous fera oublier le season final de GOT ? A d'autres ! Avec le début des vacances et la fin des exams, vous êtes déjà tous place Saint Pierre ou sur la Daurade entrain de picoler et de faire le bilan de cette année ... Quoi ? Vous, vous n'êtes pas de ce genre ? Vous avez juste envie de vous reposer et de mater un bon film ? ... Vous avez bien raison vous aussi ! Mais vous voilà confronté à un terrible dilemme : "Quel film on mate ce soir ?!". En général, le choix va vous prendre 1/3 de votre soirée (petite pensée aux utilisateurs de Netflix qui perdent 80% de leur soirée à choisir quoi mater...), donc je suis là pour vous faire une petite sélection de mes grands kiffes. 

Aujourd'hui, je vous propose de vous intéresser au cinéma indépendant. Des films qui passent trop souvent inaperçus au cinéma pour certains. Des merveilles visuelles et scénaristiques, de plus en plus peuplées par de grands acteurs. Je vous en propose 4 de mes préférés (qui ne vont pas forcément plaire à tout le monde) qui pourront accompagner votre Pizza/Coca du weekend ;).


Night Call (Pour s'éclater)

Jake Gyllenhaal est un monstre... Il est dans "Night Call" ("Nightcrawler" en VO) un personnage brillant, mystérieux, intelligent, mais carrément flippant. Obsédé par les sensations fortes, (on croirait voir Dexter Morgan sur une scène de crime) et fasciné par le morbide. C'est donc l'histoire d'un gars qui a "trop" la tête sur les épaules, cherchant un boulot et se découvre une passion en filmant les crimes et les accidents (si possible avant l'arrivée des forces de l'ordre). Mais petit à petit la folie va le ronger. Folie vraiment ? On ne sait pas. Le personnage de Lou (notre beau gosse Jake) est tellement calculateur, manipulateur qu'on ne peut que reconnaître que c'est un monstre talentueux. Le est tout mis en scène dans un Los Angeles crépusculaire (façon Drive), avec une atmosphère glauque, soutenue par la bande son qui est en parfaite adéquation avec l'évolution de l'histoire. On en a le souffle coupé et nos nerfs sont mis à rude épreuve. Vous comprendrez vite la morale du film, qui est dans l'actualité depuis des lustres : Où est la limite dans ce qui doit être filmé/vu/diffusé ? Je vous laisse y réfléchir entre vous. 


The Rover (Pour voyager)

L'histoire commence dans un monde post-apocalyptique. Dans ce décor, il y a un homme qui va tout faire pour retrouver ce qui lui reste, sa voiture. La descente aux enfers commence, cet homme cherche à se faire entendre dans un monde sans foi ni loi. "The Rover", c'est comme si Hitchcock avait réalisé "Mad Max", un film au suspens haletant, à la photographie digne des meilleurs road trip américains. Le chef-d'oeuvre "No country for old men" des frères Coen n'a apparemment pas suffit à exploiter la figure des cow-boys des temps modernes. Une bande son et une atmosphère pesante, voire quasi suffocante, comme le désert australien. Les acteurs ? Oubliez le playboy, beau-parleur qu'a l'habitude de jouer Guy Pearce. Non, Robert Pattinson n'est pas qu'un vampire sponsorisé par Ariel. Le jeu des acteurs est juste, sans trop caricaturer les personnages que l'on a l'habitude de voir dans ce genre de film. 
En bref, encore un bijou de ces brillants studios indépendants qui est malheureusement passé trop inaperçu.


Under The Skin (Pour admirer)

Under the Skin c'est le genre de film qui ne laisse pas de marbre, qui divise les spectateurs. Soit vous allez aimer, soit vous allez détester. Difficile de se positionner entre les deux ... Un ovni qui se range aux côtés de Sleeping Beauty, d'Enter the Void ou Tree of Life. Frappant par sa plastique minutieuse, quasi perfectionniste. Son ambiance sonore nous entraînant dans un trip vertigineux. Des acteurs saisissants de réalisme et aussi étranges les uns que les autres. De la S.F. sans effets spéciaux, ou peu. Un film où les longueurs laissent place à l'oppression, à la venue du suspens ou à l'ennui pour ceux qui n'y prendront pas goût. Scarlett Johansson utilise la méthode "stone face" à la Ryan Gosling et se trouve être saisissante et plus envoûtante que jamais. Petite pépite du surréalisme qui montre que l'Art avec un grand "A" a toujours sa place dans le cinéma. Bref, une merveille toute simple.


It Follows (Pour frissoner)

Le pitch : Une ado couche avec son copain, sauf que celui-ci lui annonce qu'un mal le poursuit. En effet, il a couché un soir avec une fille et elle lui a refilé une sorte de présence qui le suit, jusqu'à ce qu'il couche avec une autre personne pour pouvoir s'en débarrasser. Et bref, notre héroïne se retrouve dans la même galère que son mec (qui s'évapore au passage) et doit fuir cette présence. Ouais vous l'avez compris, c'est carrément une métaphore des MST et que c'est pas bien de faire l'amour avant le mariage ... bref ... Sur le papier ça fait film de série B, mais la mise en scène est tout autre. Visuellement c'est magnifique, l'histoire est très intelligente, la bande son se marie à la perfection avec la tension qui plane dans le film. De plus, les effets sonores un peu vintages et surréalistes concordent parfaitement avec l'ambiance glauque et mystérieuse de l'histoire. Pour les amateurs d'horreur pure et dure, rebroussez chemin, ici c'est place au suspens. Pas de gore, mais de la torture cardiaque avec un jeu de course poursuite qui n'en finit jamais. Alors on adhère ou pas, mais c'est beau, bien foutu et intelligent comme film.


Ellossan

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