Ce weekend vous
n'êtes pas du genre à sortir ? Vous préférez pantoufler sur votre canap' ? Vous
cherchez tant bien que mal à vous trouver une nouvelle série qui vous
fera oublier le season final de GOT ? A d'autres ! Avec le début
des vacances et la fin des exams, vous êtes déjà tous place Saint Pierre ou sur
la Daurade entrain de picoler et de faire le bilan de cette année ... Quoi ?
Vous, vous n'êtes pas de ce genre ? Vous avez juste envie de vous reposer et de
mater un bon film ? ... Vous avez bien raison vous aussi ! Mais vous voilà
confronté à un terrible dilemme : "Quel film on mate ce soir ?!". En
général, le choix va vous prendre 1/3 de votre soirée (petite pensée aux
utilisateurs de Netflix qui perdent 80% de leur soirée à choisir quoi mater...), donc je suis là pour vous faire une petite sélection de mes grands
kiffes.
Aujourd'hui, je
vous propose de vous intéresser au cinéma indépendant. Des films qui passent
trop souvent inaperçus au cinéma pour certains. Des merveilles visuelles et
scénaristiques, de plus en plus peuplées par de grands acteurs. Je vous en
propose 4 de mes préférés (qui ne vont pas forcément plaire à tout le monde)
qui pourront accompagner votre Pizza/Coca du weekend ;).
Jake Gyllenhaal est un monstre... Il est dans "Night Call"
("Nightcrawler" en VO) un personnage brillant, mystérieux,
intelligent, mais carrément flippant. Obsédé par les sensations fortes, (on
croirait voir Dexter Morgan sur une scène de crime) et fasciné par le morbide.
C'est donc l'histoire d'un gars qui a "trop" la tête sur les épaules,
cherchant un boulot et se découvre une passion en filmant les crimes et les accidents (si
possible avant l'arrivée des forces de l'ordre). Mais petit à petit la folie va
le ronger. Folie vraiment ? On ne sait pas. Le personnage de Lou (notre beau
gosse Jake) est tellement calculateur, manipulateur qu'on ne peut que
reconnaître que c'est un monstre talentueux. Le est tout mis en scène dans un Los
Angeles crépusculaire (façon Drive), avec une atmosphère glauque, soutenue par
la bande son qui est en parfaite adéquation avec l'évolution de l'histoire. On en
a le souffle coupé et nos nerfs sont mis à rude épreuve. Vous comprendrez vite
la morale du film, qui est dans l'actualité depuis des lustres : Où est la
limite dans ce qui doit être filmé/vu/diffusé ? Je vous laisse y réfléchir
entre vous.
L'histoire commence
dans un monde post-apocalyptique. Dans ce décor, il y a un homme qui va tout
faire pour retrouver ce qui lui reste, sa voiture. La descente
aux enfers commence, cet homme cherche à se faire entendre dans un monde sans
foi ni loi. "The Rover", c'est comme si Hitchcock avait réalisé
"Mad Max", un film au suspens haletant, à la photographie digne des
meilleurs road trip américains. Le chef-d'oeuvre "No country for old
men" des frères Coen n'a apparemment pas suffit à exploiter la
figure des cow-boys des temps modernes. Une bande son et une atmosphère pesante, voire quasi suffocante, comme le désert australien. Les acteurs ?
Oubliez le playboy, beau-parleur qu'a l'habitude de jouer Guy Pearce. Non,
Robert Pattinson n'est pas qu'un vampire sponsorisé par Ariel. Le jeu des
acteurs est juste, sans trop caricaturer les personnages que l'on a l'habitude
de voir dans ce genre de film.
En bref,
encore un bijou de ces brillants studios indépendants qui est malheureusement
passé trop inaperçu.
Under the Skin c'est le genre de film qui ne laisse pas de marbre, qui
divise les spectateurs. Soit vous allez aimer, soit vous allez détester.
Difficile de se positionner entre les deux ... Un ovni qui se range aux côtés
de Sleeping Beauty, d'Enter the Void ou Tree of Life. Frappant par sa plastique
minutieuse, quasi perfectionniste. Son ambiance sonore nous entraînant dans un
trip vertigineux. Des acteurs saisissants de réalisme et aussi étranges
les uns que les autres. De la S.F. sans effets spéciaux, ou peu. Un film
où les longueurs laissent place à l'oppression, à la venue du suspens ou à
l'ennui pour ceux qui n'y prendront pas goût. Scarlett Johansson utilise la
méthode "stone face" à la Ryan Gosling et se trouve être saisissante
et plus envoûtante que jamais. Petite pépite du surréalisme qui montre que
l'Art avec un grand "A" a toujours sa place dans le cinéma. Bref, une
merveille toute simple.
Le pitch : Une ado couche avec son copain, sauf que celui-ci lui annonce
qu'un mal le poursuit. En effet, il a couché un soir avec une fille et elle lui
a refilé une sorte de présence qui le suit, jusqu'à ce qu'il couche avec une
autre personne pour pouvoir s'en débarrasser. Et bref, notre héroïne se
retrouve dans la même galère que son mec (qui s'évapore au passage) et
doit fuir cette présence. Ouais vous l'avez compris,
c'est carrément une métaphore des MST et que c'est pas bien de
faire l'amour avant le mariage ... bref ... Sur le papier ça fait film de série
B, mais la mise en scène est tout autre. Visuellement c'est magnifique, l'histoire est très
intelligente, la bande son se marie à la perfection avec la tension qui plane dans
le film. De plus, les effets sonores un peu vintages et surréalistes concordent
parfaitement avec l'ambiance glauque et mystérieuse de l'histoire. Pour les
amateurs d'horreur pure et dure, rebroussez chemin, ici c'est place au suspens.
Pas de gore, mais de la torture cardiaque avec un jeu de course poursuite qui
n'en finit jamais. Alors on adhère ou pas, mais c'est beau, bien foutu et
intelligent comme film.
Ellossan
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