Depuis le 30 juin et jusqu'au 30 août se tient l'exposition Street Art à l'Espace EDF Bazacle de Toulouse, fruit d'un concours lancé par EDF et l'association Graff'Art en 2014 avec pour thème "L'énergie dans la ville".
Trente-quatre projets d'artistes venant de toute la France ont ainsi été présentés à Paris et trois ont été sélectionnés par un jury composé de professionnels du monde de l'art et de représentants d'EDF. L'objectif de ce concours était de montrer le dynamisme et le développement culturel dans la ville d'un point de vue innovant, EDF souhaitant mettre en avant des artistes qui font bouger ce milieu.
Trente-quatre projets d'artistes venant de toute la France ont ainsi été présentés à Paris et trois ont été sélectionnés par un jury composé de professionnels du monde de l'art et de représentants d'EDF. L'objectif de ce concours était de montrer le dynamisme et le développement culturel dans la ville d'un point de vue innovant, EDF souhaitant mettre en avant des artistes qui font bouger ce milieu.
Seulement, comment présenter une pratique libre et urbaine dans une salle d'exposition, un endroit clos, respectant un cadre muséographique ? Nous pouvons prétendre à beaucoup d'appréhension, comme il en a été le cas pour moi. Enfermer le street art est délicat mais en le cloisonnant, il y a cette volonté de le comprendre, d'en saisir les codes et d'en découvrir les motivations.
A l'issue de ce concours, le prix du Graffiti 2014 a été décerné à l'artiste Jo Di Bona, précurseur du mouvement Pop Graffiti, mêlant collages, influences du graffiti et de la culture Pop. L'oeuvre, s'intitulant Interconnexions, a deux facettes que l'artiste explique dans un communiqué de presse :
« J'ai souhaité, à travers ma toile,
représenter la vitesse, la puissance et
les échanges humains de tous types
qui nous magnétisent de jour comme
de nuit. C'est pour cela que cette
œuvre a deux facettes... A la lumière,
l'œuvre reste ancrée dans ma
démarche artistique, mélangeant le
graffiti, les couleurs pop et flashy avec
le collage d'affiches. Une fois la
lumière éteinte, la toile restitue la
lumière emmagasinée grâce à des
peintures phosphorescentes »
L'oeuvre m'a fasciné, je dois dire que je suis restée comme hypnotisée. Une petite vidéo pour vous montrer ce à quoi elle ressemble et ce qu'elle présente aux visiteurs :
Jo Di Bona, Interconnexions, 2014
Dans cette exposition, une place est accordée au Mapping 3D, pratique consistant à transformer n'importe quelle surface en écran vidéo dynamique (pratique utilisée sur les bâtiments lors de grands événements tel que La Fête des Lumières de Lyon qui utilise la projection à 360°). Ici, c'est la création toulousaine qui est mise en avant grâce au collectif Faux Départ et aux œuvres calligraphiques de Thomas Deudé.
[Un reproche cependant concernant les cartels qui ne précisent pas forcément ni l'origine de l'auteur, ni le nom de l'oeuvre]
Je vous invite à aller voir cette exposition par vous-même afin de vous faire votre propre idée. Personnellement, i n'y a pas besoin d'enfermer le street art pour le comprendre. Il suffit de se balader en ville et de découvrir les multiples œuvres qui se présentent à nous et de les interroger dans le milieu dans lequel elles sont nées. C'est l'appropriation d'un espace commun à tous et la volonté d'offrir cet art à tous également, pour interpeller, surprendre, susciter les questionnements, les débats,... Le street art fait bouger la ville et les esprits, c'est la liberté de création au service de la communauté.
Aperçu partiel de The Godness of creation, Louis Bottero
Lassaâd Metoui
Mathieu Bories
Infos pratiques :
Espace EDF Bazacle
11, quai Saint Pierre
31000 Toulouse
ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h.
Gratuit pour tous.
Espace EDF Bazacle
11, quai Saint Pierre
31000 Toulouse
ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h.
Gratuit pour tous.
Naty
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